TO WHOM IT MAY CONCERN THERE WILL BE TEARS IN MY HENNESSY, Lou FAUROUX, 2024.
Nous avons tant de chose dans la tête, tout le temps, nos cerveaux bouillent et on ne sait plus se reposer. Je ne sais plus comment me reposer. Alors parfois je dissocie et je pars dans ma tête. Daydreaming if you want, attention issues maybe. Je visite des lieux, je les explore, je m’absente quelques minutes ici pour passer quelque heures là-bas et je reviens. J’ai loupé la moitié de la conversations, des informations, mais j’ai fait un joli détour.
Le personnage de Sherlock Holmes, lorsqu’il a besoin de réfléchir, se coupe du monde qui l’entoure et plonge dans son « palais mentale », un espèce d’«inner world », de monde intérieur, où il peut visualiser le déroulé des crimes sur lesquels il enquête et analyser des probabilités. À l’origine le « palais mentale » est une technique de mémorisation : comme reciter ses leçons en chantant, imaginer les éléments qu’iel doivent retenir comme des objets physiques dans leur tête permet à certaines personnes d’apprendre vite et de mémoriser un grand nombres de choses.

Interface de déduction/ d'imagination dans les jeux vidéos Sherlock Holmes.

Mon Inner wold est vaste. Il y a des forêts, des lacs, un grand manoirs, un beau village d’une quelques centaines d’habitants et une tour en son centre, une école, un parc, un café, un bar, beaucoup de chiens et de chats. Dans la tour, il y a des bibliothèque remplis de livres vieux, récent, des albums photos, des discographies, un cinéma et des salles d’archives avec des tiroirs du sol au plafond. Chaque tiroir sont compartimentés, organisés, des intercalaires séparent des dossiers. Au dernier étage il y a un couloir, une porte en bois massif donnant sur un bureau. Il y a une vielle lampe verte, des livres encore, un encrier et une plume à côté d’une machine à écrire (une Underwood de 1935). Plus loin encore dans le couloir il y a un sas avec un panier pour chien et des écrans de surveillance. Après le sas, une salle de réunion avec un grand buffet et un mini frigo, des portes de l’autre côté donnent sur des chambres. Au bout de la salle, à l’opposé de l’entrée, une fenêtre et un canapé.
But Memory’s a place I miss.
‘To whom it may concern there will be tears in my Hennessy’ est une video exposé en 2024 à la galerie Exo Exo à Paris réalisé par Lou Fauroux. Elle y modélise des souvenirs, elle donne forme à sa mémoire, elle l’a fait lieu.

"To Whom It May Concern, It Will Be Tears In My Hennessy", Lou Fauroux, 2024.
La vidéo est une ballade dans cet espace de souvenirs accompagnée d’une bande son mêlant musique et extrait de films, de séries … Lou Fauroux recréer ses souvenir, sa mémoire, son palais mental à elle mais elle touche aussi à la mémoire collective par ses références pop-cultures.
Le temps, l’espace, la réalité : nous avons attribuer des mots a des idées, a des concept qui nous dépasse. Si nous somme conscient de ne pas pouvoir expérimenter, de ne pas vraiment pouvoir se faire une idée de l’infini, on a quand même tenté de le définir et de le contenir en un mot duquel il ne peut plus s’échapper maintenant. Pareil pour le temps et l’espace que nous avons séparé, elleux qui ne vivent pourtant jamais l’un.e sans l’autre dans notre perception de la réalité.
Dans le milieux du jeu vidéo où l’on a vu les œuvre passer de la 2D (longueur :droite, gauche ; hauteur : haut, bas) à la 3D(longueur :droite, gauche ; hauteur : haut, bas ; profondeur : avant, arrière), on se questionne récemment sur que serait un jeu en 4D. Le consensus proposé par beaucoup est un jeu où le temps est une dimension exploitable au même titre que hauteur, longueur, profondeur. La 4D pourrait donc être longueur :droite, gauche ; hauteur : haut, bas ; profondeur : avant, arrière, temps : passé, future. Nous sommes des créatures, des entité en 4D. On se souvient de notre passé et de celui des autres, on vit, expérience la sensation de présent, d’action en déroulement, et on imagine le futur, on calcul des probabilité de déroulement des actions dans le futur. Notre mémoire est un espace à part entière, une autre calques de notre monde commun.
But Memory’s a place I miss.
Because Memory’s home and I’m homesick.
When I can’t reach it, can’t come back, can’t escape.
Memory’s a place I miss, and I’ve lost the keys of this house.
Because Memory’s home and I’m homesick.
When I can’t reach it, can’t come back, can’t escape.
Memory’s a place I miss, and I’ve lost the keys of this house.